Outre les deux morts, "au moins 50 personnes ont été blessées, dont au moins dix grièvement", a pour sa part indiqué Matar Matar, porte-parole du mouvement Al-Wefaq, principale formation de l’opposition chiite. A l’entrée de l’hopital Salmaniya, principal établissement hospitalier de Manama, des proches des victimes étaient attroupés, dont des femmes en pleurs.
Les forces de sécurité bahreinies avaient forcé les contestataires qui campaient depuis mardi sur la Place de la Perle, dans le centre de Manama, à l’évacuer, faisant notamment usage de gaz lacrymogènes. Les protestataires s’y étaient rassemblés après la mort de deux jeunes chiites lors de la dispersion de manifestations anti-gouvernementales dans ce petit royaume du Golfe.
La contestation a été déclenchée lundi à l’initiative d’internautes qui ont appelé sur Facebook à des manifestations pour réclamer des réformes politiques et sociales à Bahreïn, dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Egypte.