Auschwitz : la responsabilité allemande « ne finira jamais » (ministre)

Le camp nazi d’Auschwitz-Birkenau est "l’endroit le pire au monde" et la responsabilité des Allemands, qui l’ont créé, "ne finira jamais", a estimé lundi sur place le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.

"J’étais maintenant dans la chambre à gaz d’Auschwitz. J’ai vu des milliers de chaussures d’enfants qui leurs ont été enlevées sur le chemin des chambres à gaz, des tonnes de cheveux prélevés sur les gens avant qu’ils ne soient envoyés dans les chambres à gaz. C’est difficile à exprimer, c’est le pire endroit au monde. Et ici, vous devez décider: soit vous perdez la foi en l’humanité, soit vous gagnez l’espoir et la force de défendre la dignité humaine et de faire quelque chose pour elle", a déclaré le ministre à l’issue d’une visite du site de l’ancien camp.

"En tout cas, c’est un lieu de mémoire qui, avant tout, rappelle à nous les Allemands ce que nous avons fait à des millions d’autres. Nous avons besoin de cet endroit car notre responsabilité ne finira jamais", a ajouté le ministre qui avait souvent dit qu’Auschwitz était la raison de son engagement dans la politique.

Le ministre est passé sous le célèbre portail orné de l’inscription "Arbeit macht frei" (le travail rend libre), à l’entrée du camp.

Il devait visiter également le site du camp d’extermination voisin de Birkenau, avant de rencontrer son homologue polonais Jacek Czaputowicz dans les locaux du Centre Maksymilian Kolbe dans le village voisin de Harmeze.

Kolbe, un religieux polonais qui a offert sa vie pour sauver un père de famille qui devait être exécuté à Auschwitz, avait été déclaré saint par l’Eglise catholique en 1982.

Quelque 1,1 million de personnes ont été exterminées dans le camp d’Auschwitz-Birkenau jusqu’à sa libération le 27 janvier 1945, dont un million de Juifs.

Le quotidien polonais Gazeta Wyborcza a publié lundi une interview de M. Maas, dont c’est la deuxième visite en Pologne depuis qu’il a pris la direction de la diplomatie allemande.

Le ministre a rappelé, en réponse à une question sur les tensions entre les conservateurs au pouvoir à Varsovie et l’Union européenne, que "les valeurs européennes, telles que la liberté, l’Etat de droit et le respect des droits de l’homme sont un élément central de l’UE et ne sont pas négociables".

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