Au Mondial du Brésil, il y a du pain sur la planche pour les Oranje!
Si les pronostics pour le onze hollandais ne sont pas encourageants à plus d’un égard, d’après les observateurs locaux et étrangers, les Néerlandais demeurent confiants dans les chances de leur équipe qui s’est imposée lors de ses préparations sans pour autant y mettre de l’art et la manière.
Avec une moyenne d’âge ne dépassant pas les 24 ans, les Oranje version 2014, dont 16 éléments sont de nouvelles recrues, auront du mal à faire mieux que leurs prédécesseurs vice-champions au Mondial de l’Afrique du sud en 2010, à croire les plus pessimistes des analystes.
Hendrik Johan Cruijff, l’ex-international néerlandais ne cache pas son inquiétude. Il estime qu’il n’y avait pas eu assez de temps pour préparer l’équipe à jouer selon la nouvelle tactique choisie par l’entraîneur Louis van Gaal qui s’écarte du style typiquement néerlandais 4-3-3 pour la première fois de l’histoire.
Aux yeux de Cruijff et une grande majorité de Néerlandais, van Gaal s’aventure sur un terrain peu sur. "Peu d’équipes osent jouer à ce type de jeu (…) Les joueurs verront leurs positions changées et recevront le ballons mais nous devront nous demander s’ils peuvent en faire quelque chose", avertit Cruijff.
"Une copie n’est jamais aussi bonne que l’original. Cela est vrai pour ceux qui ont voulu copier les Pays-Bas et peut-être vrai pour l’équipe néerlandaise dans ce championnat", souligne Han Berger, sélectionneur de l’Australie, l’autre adversaire des Pays-Bas.
Des avis non partagés par le capitaine de l’équipe néerlandaise Robin Van Persie qui s’est dit optimiste malgré que les Oranje, aussi jeunes qu’inexpérimentés, devraient affronter l’équipe redoutable de la Roja.
"Ils (les Espagnols) ont une équipe fantastique, mais nous sommes très bien aussi", note-il.
"Il arrive un moment où vous devez trouver de nouveaux joueurs et l’Espagne a eu la même équipe pour un temps assez long et je me demande si cela n’affecte pas leurs performances", tient à expliquer Van Persie, heurté par un kitesurfeur sur une plage de Rio lundi dernier sans compromettre sa participation au Mondial, dont le coup d’envoi est prévu ce jeudi.
Côté populaire, les pronostics et les critiques sont peu significatifs pour les fans des Oranje qui sont près de 5000 à s’envoler vers le Brésil, pour encourager leur équipe dont le premier match contre l’Espagne est décrit comme étant une finale avant l’heure.
La sélection néerlandaise, qui reste l’une des fortes en Europe, a été la seule équipe au monde qui n’a concédé aucune défaite au cours de l’année 2013.
La dernière défaite des Pays-Bas, premiers qualifiés de la zone Europe au mondial 2014 au Brésil, remonte au 15 août 2012 lorsqu’ils avaient perdu 4-2 en match amical contre la Belgique.
Si la logique est respectée, les Néerlandais prédestinés à la 2-ème place de leur groupe après la Roja, devraient affronter le pays hôte en huitième de finale, au moment où le dernier carré semble, à moins d’une surprise, hors de la portée des protégés de van Gaal, qui sera appelé à défendre ses choix.