Les deux victimes ont été tuées alors qu’elles dormaient dans cet édifice religieux de Zamboanga, une grande agglomération de l’extrême sud-ouest de l’île de Mindanao qui compte une très forte minorité musulmane.
Un important contingent de forces de sécurité était déployé mercredi matin aux alentours de la mosquée dont nombre de vitres étaient brisées. A l’intérieur, des traces de sang étaient visibles sur des tapis de prière.
Cet attentat intervient au moment où les Philippines, archipel très majoritairement catholique, sont en état d’alerte après l’attentat commis pendant la messe dans la cathédrale de Jolo. Cette attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique.
L’île de Jolo, un bastion du mouvement islamiste Abou Sayyaf, se trouve à 150 km au sud-ouest du grand port de Zamboanga.
L’attaque à la grenade contre la mosquée a également fait quatre blessés, a indiqué à l’AFP le lieutenant-colonel Gerry Besana, porte-parole régional de l’armée.
"Il est difficile de dire qu’il s’agit de représailles" à l’attentat contre la cathédrale, a-t-il averti. "Il y a beaucoup d’explications possibles."