Attentat à Beyrouth: l’opposition syrienne accuse le régime et ses alliés

Le principal groupe de l’opposition syrienne a accusé le régime de Bachar al-Assad et ses alliés, l’Iran et le Hezbollah chiite, d’être derrière l’attentat qui a coûté la vie à un homme politique libanais hostile à Damas.

"Les meurtriers (…) sont ceux-là mêmes qui ont tué et continuent de tuer les Syriens à Qousseir, Qalamoun, Ghouta, Alep, Homs et Idleb", a indiqué dans un communiqué le Conseil national syrien (CNS), principale composante de la coalition de l’opposition.

"Ils sont sans aucun doute l’alliance entre les régimes iranien et syrien et leurs agents au Liban et à leur tête la milice sectaire et fanatique du Hezbollah", a indiqué le texte diffusé dans la nuit de vendredi à samedi.

Le Hezbollah, puissant mouvement chiite armé, combat les rebelles aux côtés de l’armée syrienne.

"Cette alliance sanguinaire (…) prouve chaque jour qu’elle est la principale source de terrorisme et d’extrémisme qui menace la sécurité et la stabilité régionales", a poursuivi le CNS.

Mohammad Chatah, un influent membre de la coalition du "14 mars" hostile au régime syrien et au Hezbollah, a été tué vendredi dans un attentat à la voiture pigée en plein coeur de Beyrouth, marquant une nouvelle escalade dans ce pays divisé entre partisans et opposants de Damas.

La coalition du "14 mars", menée par l’ex-Premier ministre Saad Hariri, a également mis en cause le régime syrien et le parti chiite.

Damas a démenti toute implication, dénonçant des "accusations arbitraires.

M. Chatah est la neuvième personnalité libanaise critique du régime de Damas et du Hezbollah à être assassinée depuis 2005. Rafic Hariri, ex-Premier ministre et père de Saad Hariri, avait notamment été tué dans un attentat spectaculaire, également en plein Beyrouth, en février 2005.

Le procès par contumace de quatre membres du Hezbollah inculpés dans cette affaire doit débuter le 16 janvier. Le parti refuse de remettre les inculpés au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui siège près de la Haye, arguant que cette instance relève d’un complot israélo-américain visant à le détruire.

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