Ali Tounsi, covoiturage mortel à Hydra

Tous les éléments d’un thriller explosif sont réunis : un assassinat sans témoin par un ami proche de la victime, le colonel Chouaïb Oultache, dans un bureau capitonné ; une inimitié profonde entre Ali Tounsi et son ministre de tutelle, Yazid Zerhouni ; et des opérations anti-corruption menées par le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) visant l’entourage du clan du président Abdelaziz Bouteflika, dont Ali Tounsi faisait partie.

Le point de départ du clash mortel entre Tounsi et Oultache qui, selon nos informations, étaient en affaires, serait lié à des dossiers de corruption. Un article d’Ennahar, le matin même accusant Oultache et son fils de transactions suspectes, aurait ulcéré l’intéressé. Au point de tirer sur celui qui était son voisin dans le quartier d’Hydra et avec qui il se rendait parfois au bureau en voiture ?

Aucun candidat de consensus au remplacement de Tounsi n’a encore été trouvé. Son remplacement intérimaire, Abdelaziz Afani, était jusqu’à présent directeur central de la police judiciaire. Cette branche enquête sur plusieurs cas de corruption, visant notamment des agents des Renseignements généraux.