A Rabat, les participants à ce sit-in ont dénoncé cette situation la qualifiant « non stable » et qui affecte le secteur commercial au niveau de la région, en raison de "la multitude des mouvements de protestation quotidiens".
Ils se sont également condamné toutes formes de terrorisme, appelant à une "intervention urgente » pour compenser les pertes subies par les secteurs du commerce, de l’industrie et des services".
Ils ont invité le gouvernement et les services concernés à veiller à la préservation de leurs activités qui constituent leur unique source de subsistance.
Dans une déclaration à l’agence MAP au nom des protestataires, Omar Derraji, président de la chambre de commerce, d’industrie et de services de Rabat, a déclaré que les mouvements de manifestations qui se déroulent, notamment aux niveaux des boulevards Mohammed V et Hassan II, ont eu un impact négatif ayant entrainé un manque à gagner estimé entre 40 et 50 PC.
Les sit-in et autres manifestations de protestations doivent s’organiser dans un cadre de "discipline et de légalité", a-t-il dit.
Pour sa part, Driss Lahraoui, vice-président de l’association des opérateurs économiques de Salé, a noté que les commerçants de la région ont pâti "de la perturbation de la circulation et de l’absence d’esprit de civisme", estimant que la démocratie "se fonde sur le respect de la liberté des autres".
Il a appelé, à cet égard, le gouvernement et les autorités concernées à protéger les droits de cette catégorie qui a un rôle majeur dans la promotion de l’économie nationale et à compenser les commerçants pour les dommages matériels et moraux subis.
Noureddine Lazrak, président du conseil communal de Salé, a, de son coté, expliqué que ce sit-in intervient en solidarité avec les commerçants qui ont subi des pertes en raison des sit-in de protestation.
A Casablanca, des dizaines de jeunes et de commerçants du quartier de Sbata ont dénoncé, à leur tour, les troubles et les pertes affectant leurs affaires, en raison des marches à répétition ayant pris pour théâtre l’arrondissement pour la deuxième semaine consécutive.
Ils ont aussi arboré des pancartes appelant à l’ordre et à l’arrêt de l’anarchie et de l’occupation de la voie publique.
Ils ont également déployé des banderoles à la devanture de leurs magasins et commerces dénonçant les désagréments causés par ces manifestations et exigeant, entre autres, la préservation de leurs sources de vie.