A Noël, le pape exhorte à la « tendresse » et à la « douceur » face aux conflits

Le pape François a demandé mercredi aux catholiques de faire face aux situations « les plus dures » par la « tendresse » et la « douceur », en montrant de l’empathie pour les personnes en difficulté, dans son traditionnel message de la messe de Noël.

"Seigneur, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit", a-t-il invité les fidèles du monde entier à prier, même au milieu des difficultés, des conflits et des guerres.

Devant quelque 5.000 personnes rassemblées dans la basilique Saint-Pierre, le pape a prononcé une homélie au ton très religieux, lors d’une "messe de minuit" très solennelle, qui célèbre selon la tradition la naissance de Jésus dans la crèche de Bethléem.

Il a exalté la figure de l’enfant Jésus, dont il avait dévoilé une statuette naïve au début de la cérémonie: "Comme le monde a besoin de tendresse aujourd’hui! Avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile?", a demandé le pape argentin.

En évoquant des "solutions impersonnelles et efficaces", il dénonçait des dérives de la société contemporaine mais aussi de certains dirigeants de l’Eglise, dont il avait vivement critiqué lundi dans son discours devant la Curie romaine "l’excessive planification et "l’indifférence envers les autres".

"Les gens simples" ont vu "la lumière" du "don de Dieu" à Noël, mais "les arrogants, ceux qui établissent des lois selon leurs propres critères personnels, ceux qui assument des attitudes de fermeture ne l’ont pas vue", a-t-il encore fustigé.

"La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude", a poursuivi François. A Noël, Dieu "est amoureux de notre petitesse", "se fait petit pour nous rencontrer". Il "assume notre fragilité, notre souffrance, nos angoisses, nos désirs et nos limites", a-t-il ajouté, sans faire allusion à des situations précises.

Le pape a encore estimé que Dieu "aurait peut-être pu renoncer" à envoyer Jésus sur terre "face à la corruption des hommes et des peuples", mais avait montré sa "patience".

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