"J’irai jusqu’au bout sur ces questions parce que je n’ai rien à redouter de l’application stricte des textes quand ils existent et de l’application de nouveaux textes quand ils sont nécessaires", a affirmé M. Hollande, lors d’une conférence de presse, estimant que la France ne pouvait être "ainsi humiliée".
"Pour être clair (…), ça n’est pas le gouvernement qui est en cause, c’est un homme qui a failli", a affirmé le chef de l’Etat français, interrogé à plusieurs reprises sur les suites de la mise en examen de Jérôme Cahuzac pour blanchiment de fraude fiscale.
"C’est un homme qui a failli, alors pour ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement, il n’y a de ce point de vue pas de décision à prendre", a-t-il martelé.
Des rumeurs de remaniement sont apparues en France mais, selon François Hollande, toute décision dans ce sens "laisserait penser qu’il (le gouvernement, ndlr) aurait quelque chose à voir avec l’affaire en question".
"C’est une affaire individuelle mais (…) suffisamment grave pour qu’on en tire des conclusions sur le plan de notre législation, des comportements, des conflits d’intérêts et sur le plan également des contrôles fiscaux", a-t-il enchaîné.
"Oui c’est un choc, qui appelle nécessairement des décisions", a-t-il répété à propos des aveux de son ancien ministre. "J’en ai annoncé une part sur le plan législatif, nous avons besoin de continuer la moralisation de la vie politique et même économique", a ajouté M. Hollande.