Nabilla : son compagnon avait déjà été blessé au couteau en août
Tentative de meurtre. C’est bien parce qu’elle est soupçonnée d’avoir essayé de tuer son compagnon Thomas Vergara que Nabilla a été mise en examen et écrouée dans la nuit de samedi à dimanche. Des faits suffisamment graves pour que le parquet ait requis sa mise en détention.
A la lumière de l’agression qu’il a subie à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) dans la nuit de jeudi à vendredi, « l’accident » de cet été s’éclaire d’un jour nouveau. C’est pourquoi le parquet d’Aix-en-Provence s’est désaisi de son enquête pour la transmettre à celui de Nanterre. La bimbo du petit écran va donc devoir s’expliquer sur les deux affaires. Les scénarios abracadrabrantesques qu’a livrés le couple sur les deux blessures de Thomas résisteront-ils aux investigations de la police judiciaire ?
Durant trente-six heures de garde à vue, face aux enquêteurs de la PJ des Hauts-de-Seine, Nabilla a d’abord affirmé qu’en rentrant à l’hôtel de Boulogne avec son compagnon, vers 2 heures du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, un groupe de jeunes les a agressés alors qu’ils descendaient du taxi. Le visionnage des images de vidéosurveillance infirme cette version. Puis celle qui doit sa célébrité à son fameux « Non mais allô quoi ? » a avancé une nouvelle explication : dans une colère teintée de jalousie, et sous l’effet de la cocaïne, Thomas s’est planté le couteau dans le thorax, tout seul.
D’ailleurs, toujours selon elle, c’est parce qu’il était ivre de rage qu’elle a loué une deuxième chambre dans la résidence Rives de Seine. Gravement blessé au poumon et opéré, Thomas n’a pu être interrogé qu’hier matin. Le récit de sa compagne, c’est « du n’importe quoi », a réagi le jeune homme, qui a maintenu la version initiale de l’agression par trois inconnus. Les enquêteurs ont fait l’hypothèse que le couple s’était mis d’accord sur un récit pour épargner Nabilla. Mais leurs contradictions ajoutent au trouble. « S’il voulait la protéger, pourquoi n’a-t-il pas validé l’histoire de la blessure qu’il se serait faite tout seul ? » relève un proche du dossier.
Attendues lundi, les analyses scientifiques seront déterminantes. Notamment l’examen du couteau. Les enquêteurs ont retrouvé l’arme à l’extérieur de l’hôtel, non pas à l’aplomb de la chambre dans laquelle se serait déroulé le drame, mais à plusieurs mètres, comme si le couteau avait été jeté le plus loin possible. La pluie avait lavé la lame de toute trace de sang, mais les experts en ont fait apparaître. Les enquêteurs attendent aussi les conclusions des analyses génétiques.