Obama: « encore un fossé important » dans les négociations nucléaires avec l’Iran
Le président américain Barack Obama a estimé qu’il existait « encore un fossé important » dans les négociations nucléaires avec l’Iran, dans un entretien diffusé dimanche sur la chaîne américaine CBS.
Les chefs de la diplomatie iranienne et américaine se trouvaient dimanche à Oman pour des discussions sous les auspices de la représentante ad hoc de l’Union européenne Catherine Ashton.
"La question est de savoir maintenant si nous allons pouvoir combler ce fossé pour que (l’Iran) puisse réintégrer la communauté internationale, que les sanctions soient progressivement levées et que nous ayons des assurances vérifiables et fermes qu’ils ne développent pas la bombe nucléaire", a expliqué le président dans cet entretien enregistré vendredi.
Les discussions entamées dimanche entre les Etats-Unis et l’Iran visent à s’approcher d’un accord global qui mettrait fin à plus de dix ans de crise nucléaire. Mais les oppositions internes à un accord se sont accentuées dans ces deux pays.
Malgré ses dénégations, l’Iran est soupçonné de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme civil. L’accord recherché par les Occidentaux doit permettre de lever ces inquiétudes en échange de la levée des sanctions contre Téhéran.
Les deux principaux sujets de divergences portent sur la taille du futur programme d’enrichissement d’uranium de l’Iran -industrielle selon Téhéran, réduite selon les Occidentaux- ainsi que sur le calendrier et le mécanisme de suppression des sanctions internationales.
M. Obama n’a pas confirmé dimanche les révélations récentes sur le fait qu’il ait envoyé une lettre au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main sur le dossier.
La missive plaide en faveur d’un accord nucléaire, faisant valoir que l’Iran et les Occidentaux ont des intérêts communs au Moyen-Orient.
Le président a toutefois martelé que les Américains ne "liaient en aucune façon les négociations sur le nucléaire et le problème de l’organisation de l’Etat islamique".
"L’EI est notre ennemi commun", a-t-il expliqué, mais "nous ne coordonnons pas avec l’Iran sur l’EI".