Déficit : Bruxelles ne croit pas aux prévisions françaises
La Commission européenne ne semble pas croire aux promesses économiques de la France. Elle a rendu lundi ses perspectives concernant l’économie dans l’Hexagone et aucun des chiffres avancés par l’exécutif français ne correspond à ses calculs.
Dans le même temps, l’institution européenne parie sur une croissance de 1,5%, une prévision moins optimiste que celle du gouvernement français (+1,7%).
Rien qu’en 2015, Paris envisage de faire 21 milliards d’économies, même si la Commission n’a pu retenir que le chiffre de 17,5 milliards d’euros dans ses estimations, faute d’avoir eu dans les temps le plan détaillé de réformes de la France. La mesure-clé du plan de rigueur est le pacte de responsabilité aux entreprises, qui prévoit la suppression de 30 milliards d’euros de cotisations patronales d’ici à 2017, avec l’objectif de relancer l’emploi dans l’Hexagone. Cette mesure a bien été incluse dans les estimations de la Commission, qui n’a en revanche pu prendre en compte certaines mesures d’économies.
Le ministre des Finances, Michel Sapin, a réaffirmé lundi la "détermination" du gouvernement à ramener son déficit public à 3% du produit intérieur brut fin 2015. "Le gouvernement réaffirme sa détermination à mettre en oeuvre le Pacte de responsabilité et de solidarité et à réaliser les 50 milliards d’euros d’efforts d’économies nécessaires pour ramener le déficit à 3% du PIB en 2015", écrit le ministre dans un communiqué.
