Pays-Bas: réunion internationale sur la lutte contre l’exode des jihadistes
Quarante pays et organisations se sont réunis lundi à La Haye pour échanger leurs expertises dans la lutte contre le phénomène de milliers de jeunes quittant leurs pays pour combattre aux côtés de groupes comme l’Etat islamique.
Selon un rapport de l’ONU, environ 25.000 combattants étrangers venus de 100 pays ont rejoint les rangs de groupes armés comme l’organisation Etat islamique, qui contrôle de vastes pans de territoire en Syrie et en Irak, ou Al-Qaïda.
"La question des combattants étrangers requiert une approche multi-disciplinaire", a soutenu le ministre néerlandais : "elle doit tenir compte du nombre important de profils existant, qui vont du loup solitaire au prisonnier mécontent en passant par la jeune adolescente crédule".
La conférence, organisée sous l’égide du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) créé en 2011, réunit des représentants de pays tels que la Chine, l’Irak, l’Egypte ou la France, mais aussi d’organisations comme Interpol.
Des experts de la coalition internationale contre le groupe EI sont également présents.
Ils discuteront jusqu’à mardi des moyens de lutter contre la radicalisation, d’identifier les jihadistes potentiels, leur nombre, les chemins qu’ils empruntent pour se rendre dans les zones de conflit et de comprendre le rôle des réseaux sociaux.
Le retour au pays de ces jihadistes sera également évoqué.
M. Koenders a appelé au partage d’informations et évoqué la collaboration entre le Maroc et les Pays-Bas : 45 imams marocains viendront jeudi aux Pays-Bas pour discuter dans les mosquées des manières de prévenir la radicalisation et sensibiliser les imams néerlandais en tant que "leaders religieux".
"Il n’y a pas besoin de réinventer la roue, le GCTF connaît de nombreuses institutions qui font déjà du bon boulot", a soutenu M. Koenders.
Une conférence similaire avait été organisée fin 2014 au Maroc. Les Pays-Bas et le Maroc co-président le groupe de travail du GCTF sur les combattants étrangers.