Le pape François demande aux Philippins d’être « missionnaires en Asie »
Le pape François, dans sa messe finale dimanche à Manille devant plusieurs millions de catholiques philippins, leur a demandé d’être « missionnaires » en Asie, où l’Eglise ne représente 3,2 % de la population.
"Les Philippines sont le principal pays en Asie. C’est un don de Dieu, une bénédiction! Mais c’est aussi une vocation! Les Philippines sont appelés à être des missionnaires de la foi en Asie", a-t-il exhorté.
Selon le cardinal de Manille Luis Antonio Tagle, le pape François lui a confié pendant le voyage qu’il voyait "l’Asie comme l’avenir de l’Eglise".
François voudrait notamment que le christianisme se développe en Chine.
Dans cette dernière homélie de son voyage triomphal, le pape a fustigé la corruption, le conformisme, le gaspillage, les menaces contre l’environnement, et, une nouvelle fois pendant ce voyage, "les attaques insidieuses" contre la famille.
Dans une description très critique de la société contemporaine, François a estimé que "l’homme a défiguré la beauté de la nature". "Il a aussi détruit l’unité et la beauté de notre famille humaine, en créant des structures sociales qui entretiennent la pauvreté, l’ignorance, et la corruption".
Il a dénoncé "la grande menace au plan de Dieu sur nous" qui vient "du mensonge dont le père est le démon". Celui-ci "cache souvent ses pièges derrière les apparences de la sophistication, l’attrait d’être +moderne+, +comme tout le monde+. Il nous distrait par l’illusion des plaisirs éphémères, des passe-temps superficiels. Et alors nous gaspillons les dons de Dieu en employant des gadgets", a-t-il prévenu.
Il a rappelé "l’importance de protéger nos familles". "Malheureusement, la famille a grand besoin d’être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu’il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture", dans une allusion aux législations sur l’avortement, l’euthanasie, la bioéthique et le mariage gay.
"Nous devons regarder chaque enfant comme un don devant être accueilli, chéri et protégé. Et nous devons prendre soin de notre jeunesse, en ne permettant pas que lui soit volée l’espérance, et qu’elle soit condamnée à vivre dans la rue", a-t-il martelé, revenant sur le drame des enfants des rues qu’il avait dénoncé le matin même.