Le Maroc rejette catégoriquement toute altération de la nature du rôle onusien sur le dossier du Sahara (Bouaïda)
Le Maroc rejette, de manière catégorique, toute altération de la nature du rôle onusien dans la gestion du dossier du Sahara, a affirmé la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M’barka Bouaida.
Le ministre déléguée a qualifié les déclarations du secrétaire général de l’ONU d’"erreur professionnelle grave, inacceptable et inadmissible" de la part d’un haut fonctionnaire à ce niveau de responsabilité, notant que cela fait partie d’un plan dont les débuts remontent à 2007, date de la présentation par le Maroc du plan d’autonomie, et ayant atteint son apogée aujourd’hui sous forme de dérapages graves du secrétaire général de l’ONU. Celui-ci, a-t-elle ajouté, a effectué une visite partielle et provocatrice dans la région, a dit aux membres de la MINURSO qu’ils étaient au Sahara pour l’application du référendum et a qualifié le Maroc d’"occupant".
Le Maroc, a souligné la ministre, est "la partie la plus avancée et qui insiste le plus sur la recherche de solutions et la présentation de propositions, de même qu’il a présenté le plus de concessions, au moment où les positions des autres parties restent figées", ajoutant que Royaume a fait preuve de bonne foi dans le traitement du dossier depuis le cessez-le feu en 1991 et avait proposé un projet de référendum.
Pour la ministre, "le respect des engagements pris par le Royaume du Maroc vis-à-vis de l’ONU ne signifie en aucun cas passer sous silence les dérapages personnels des responsables onusiens".
Les fuites du contenu message du secrétaire général de l’ONU au Roi dénotent d’"un nouveau manque de respect et d’une nouvelle atteinte qui s’ajoute à la liste des erreurs graves commises par Ban Ki-moon", a-t-elle soutenu pour conclure que celui-ci "persiste désormais à agir conformément à des convictions aux antipodes des dispositions de la mission qui lui a été confiée par le Conseil de sécurité et tente avec tous les moyens à obliger le Maroc à revenir sur ses décisions souveraines prises récemment".