François Baroin quitte la vie politique. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a fait cette annonce ce jeudi au micro de l’émission “Les Grandes Gueules” de la radio RMC. Une annonce pas vraiment surprenante, alors que celui qui ne s’était que très modérément investi dans les débats qui agitent son parti Les Républicains avait fait part de sa lassitude concernant le débat national.
“J’ai fait ce que j’ai pu”
“Je tourne la page de 25 ans d’engagement politique, a-t-il affirmé. Je suis rentré très jeune, j’étais député j’avais 27 ans, au gouvernement de Jacques Chirac j’en avais 29”. L’ancien sénateur de l’Aube, qui semblait promis au poste de Premier ministre de François Fillon en cas de victoire de celui-ci en mai dernier, jette un regard mélancolique mais résolu sur les échecs de son parti, à la présidentielle puis, plus modérément, aux législatives dont il était le chef de file. “J’ai été très en avant, en première ligne dans cette campagne présidentielle […] Notre message n’a pas été entendu, ou peut-être l’a-t-on mal défendu”, estime-t-il.
Le président de l’association des maires de France semble résigné. “J’ai fait ce que j’ai pu, se console-t-il, avant de tirer son chapeau à Emmanuel Macron. On a un très jeune Président, qui a déplacé les lignes, et moi, je souhaite le succès de mon pays et de cette action, au fond”, explique-t-il, se félicitant qu’il “[prenne] des mesures et porte des discours que, même à droite, on n’osait plus porter”. Une référence certaine aux réformes fiscales et du Code du travail effectuées par le président et une Assemblée nationale acquise à sa cause, qui lui ont valu un certain respect de la part de certains élus de la droite.
“J’ai fait mon temps”
En ce qui concerne la prochaine élection à la présidence des Républicains, et plus généralement l’avenir du parti, François Baroin se veut évasif. “Je ne veux plus d’engagement militant, passer mon temps matin, midi et soir à commenter les positions des uns et des autres”, balaie-t-il. Malgré son – relatif – jeune âge, François Baroin a cumulé quatre ans et demi de présence au gouvernement, 22 ans à la tête d’une mairie, 15 ans à l’Assemblée nationale et trois ans au Sénat. De quoi lui faire dire : “J’ai fait mon temps”.
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