Gouvernement allemand: Faute d’accord, les pourparlers se prolongent
Les laborieux pourparlers entre conservateurs, libéraux et Verts allemands pour tenter de former un gouvernement en Allemagne ont été ajournés dans la nuit de jeudi à vendredi faute d’accord et reprendront à la mi-journée, ont annoncé des participants.
A la sortie des discussions marathon interrompues après 04h00 du matin (03h00 GMT), l’un des ténors de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Volker Kauder, a affirmé partir du principe que ces négociations se prolongent éventuellement durant le week-end.
Si au final aucun compromis n’est trouvé après un mois de pourparlers, des législatives anticipées risquent d’être convoquées.
S’ils parviennent finalement à un accord au plus tard ce week-end, les quatre partis engagés dans ces discussions entameront l’élaboration d’un "contrat de coalition" avec l’objectif de former, au plus tôt d’ici Noël, un quatrième gouvernement dirigé par Angela Merkel.
"Nous allons aux prolongations", a lancé le co-président des Verts, Cem Özdemir.
"Il y a encore des différences de vue en particulier sur les questions d’immigration et de politique financière", a reconnu de son côté le dirigeant du Parti libéral (FDP), Christian Lindner.
Toutefois, il a jugé ces différences "surmontables" et assuré que "de nombreux pas en avant" avaient été effectués. "Un projet aussi historique" de réunir dans un même gouvernement des partis que tout semble séparer "ne doit pas échouer car il nous manque quelques heures" de discussions, a-t-il souligné.
Angela Merkel a quitté le bâtiment où se tiennent ces discussions vers 04h45 locales (03h45 GMT) sans faire la moindre déclaration.
Elle avait fixé la date du 16 novembre pour la fin des pourparlers exploratoires, soit près de deux mois après les législatives qui n’ont pas donné à l’Allemagne de majorité évidente.
Depuis près d’un mois, conservateurs (CDU et son allié bavarois CSU), libéraux et écologistes, partis aux positions souvent très éloignées, ont mené des discussions tendues visant à savoir s’ils peuvent diriger ensemble le pays. (afp)