Adopté sans vote, le texte charge un groupe d’experts afin d’"établir les faits et les circonstances liés aux violations présumées et abus et, lorsque c’est possible, identifier les responsables". Il sera nommé d’ici la fin de l’année par le Haut commissaire aux droits de l’homme, Zeid Raad al-Hussein.
Cette structure rappelle celle qui avait été mise sur pied au sujet des violences dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC), lors de la session du Conseil tenue en juin.
Le groupe d’experts devra soumettre un rapport à l’enceinte onusienne dans un an. Par ailleurs, le Conseil demande aussi à la Commission nationale yéménite d’intensifier son action.
Les Pays-Bas avaient échoué à deux reprises à faire adopter le lancement d’une Commission d’enquête internationale nommée par le président du Conseil des droits de l’Homme. Jeudi soir, la France a annoncé travailler à un compromis pour éviter un troisième refus.
Le conflit au Yémen a pris de l’ampleur depuis le coup de force mené en 2015 par les rebelles Houthis, alliés de l’ex-président Ali Abdallah Saleh, contre le gouvernement légitime du président Mansour Hadi.
Des milliers de personnes sont mortes et plus de 4.000 blessées au Yémen, théâtre d’une grave crise humanitaire.