"Le HCR est préoccupé par la sécurité des personnes vulnérables originaires de Syrie, du Yémen et de Palestine qui seraient bloquées à la frontière avec le Niger", indique le HCR dans un communiqué.
Le groupe est composé d’"environ 120 Syriens, Palestiniens et Yéménites" qui avaient été "détenus au centre de Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduits vers une zone proche du poste-frontière de (In)Guezzam, le 26 décembre", ajoute-t-on.
Cent personnes de ce groupe qui ont été transportées vers la frontière sont "portées disparues". Vingt autres sont "actuellement bloquées dans le désert", près du poste-frontière de (In)Guezzam.
Certaines personnes du groupe sont connues du HCR "comme étant des réfugiés enregistrés" qui ont fui la guerre et les persécutions "ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie", selon le HCR.
Un responsable du ministère algérien de l’Intérieur a déclaré jeudi à l’AFP qu’une "centaine de personnes, en majorité des Syriens", avaient été expulsées en raison de soupçons de liens avec des groupes "jihadistes".
Entrées illégalement en Algérie, elles avaient été arrêtées en septembre et traduites devant la justice qui a ordonné leur expulsion, a indiqué Hacen Kacimi, directeur chargé de la migration au sein du ministère.
Sa déclaration est intervenue après que la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a dénoncé lundi le refoulement, fin décembre, vers le Niger d’une cinquantaine de migrants, dont des enfants et familles, en majorité syriens, entrés clandestinement en Algérie en septembre.
Le HCR a demandé aux autorités algériennes de pouvoir accéder aux personnes bloquées à la frontière, "répondre aux besoins humanitaires, à identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et à assurer leur sécurité", selon le communiqué.
L’agence onusienne a rappelé que l’Algérie avait ouvert ses portes à environ 50.000 réfugiés syriens et appelé les autorités à "étendre cette hospitalité aux personnes qui en ont besoin".
Les autorités algériennes sont régulièrement critiquées par des ONG pour la façon dont elles traitent des migrants subsahariens, dont certains cherchent à gagner l’Europe.