Démission du PM : Le Portugal se dirige-t-il vers des élections anticipées ?
Le président Marcelo Rebelo de Sousa tiendra dans l’après-midi une réunion avec les membres du Conseil d’État, une instance consultative, pour aborder la situation politique dans le pays. Juste après, il « s’adressera immédiatement à la nation » pour faire part de sa décision, selon une note de la présidence.
A l’issue des différentes consultations, le Président peut soit opter pour une dissolution du Parlement et la convocation d’élections législatives anticipées, soit inviter un nouveau responsable politique à former un gouvernement.
M. Rebelo de Sousa a reçu, mercredi, les représentants des partis parlementaires, comme stipulé dans la Constitution, avant de pouvoir éventuellement dissoudre le Parlement.
Les principaux partis de l’opposition de droite et de gauche se sont déjà prononcés en faveur d’élections.
D’après certains responsables politiques reçus mercredi par le président, ce dernier semble s’orienter vers cette solution, avec un scrutin en février ou mars.
De son côté, le Parti socialiste a proposé de soumettre au président une liste de « noms de personnes, avec une expérience gouvernementale et reconnues sur le plan international », d’après son président, Carlos Cesar.
Les socialistes sont favorables à une solution de continuité, avec le choix d’un nouveau Premier ministre capable de diriger un gouvernement soutenu par la majorité dont ils disposent au Parlement.
La crise politique en cours a suspendu les discussions autour du budget de l’État 2024, dont le vote final est prévu le 29 novembre.
Le Premier ministre a créé la surprise en démissionnant mardi, suite à des soupçons d’implication dans une affaire présumée de corruption, lui et plusieurs de ses proches, ainsi que le ministre des Infrastructures Joao Galamba.