Interrogé sur l’appel à l’humanité du pape à Marseille à l’égard de migrants traversant la Méditerranée, Emmanuel Macron répond que François a « raison » d’inviter à un « sursaut contre l’indifférence ». Mais « l’Europe est le continent qui fait le plus » et « la France prend sa part », soutient le chef de l’Etat.
La France « ne peut pas accueillir toute la misère du monde », soutient le président français, invitant les Européens à travailler « groupés » pour « mieux protéger nos frontières », et renvoie la responsabilité, aussi, aux pays de départ et de transit. Il aimerait ainsi « mieux conditionner aide [que la France donne] » aux Etats qui collaboreraient avec l’Europe en matière d’immigration.
« Il faut faire une loi », a défendu le chef de l’Etat au sujet de la réforme de l’immigration qui doit être examinée dès début novembre au Sénat.
Evoquant plusieurs enjeux « très techniques » de cette réforme, il a défendu le texte qui vise à « accélérer nos procédures et avoir une politique plus efficace pour mieux instruire les situations et renvoyer plus efficacement dans leur pays les femmes et les hommes qui n’ont pas vocation à rester ».
Questionné sur de potentielles régularisations pour les travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, décriées par la droite mais demandées à gauche et sur laquelle semble vouloir revenir l’exécutif, Emmanuel Macron a défendu la version d’un texte équilibré, avançant : « Il y a beaucoup de métiers en tension qui embauchent des personnes en situation d’immigration. Nous devons avoir du bon sens. »