Le juge a suspendu la décision pendant 14 jours pour un éventuel appel.
La décision contre la politique d’asile de l’administration Biden pourrait avoir des implications majeures sur les passages de migrants à la frontière américano-mexicaine, qui ont chuté depuis le déploiement de la nouvelle politique, entre autres mesures.
Un porte-parole du ministère de la Justice (DoJ) a déclaré que le département prévoyait de faire appel.
Le juge Jon Tigar a souligné que la politique en question, qui exige que les migrants majeurs demandent l’asile avant d’entrer sur le territoire américain, et non une fois sur place, était « illégale ».
L’administration Biden a déployé une série de mesures pour tenter d’endiguer le flux migratoire et gérer la situation le long de la frontière américano-mexicaine, mais fait face à de multiples poursuites judiciaires de la part d’États républicains ainsi que d’avocats.
La décision de Tigar découle d’un procès intenté par l’American Civil Liberties Union (ACLU) parmi d’autres groupes de défense des droits des immigrants au sujet de la nouvelle règle d’asile.
La politique du président américain, comme celle de l’ère Trump, a été largement condamnée par les alliés de Biden, y compris les députés démocrates et les défenseurs des immigrés lors de son déploiement.
L’ACLU a applaudi la décision dans un communiqué. « La décision est une victoire », a souligné le groupe.
Bien qu’il existe quelques exceptions, la règle s’applique généralement aux migrants qui traversent illégalement la frontière américano-mexicaine. Elle ne s’applique pas aux enfants migrants non accompagnés.
Les responsables de l’administration ont souligné une baisse spectaculaire des passages aux frontières depuis la fin d’une politique mise en place lors de la pandémie du COVID-19, connue sous le nom de titre 42, qui permettait l’expulsion rapide des migrants.
En juin, l’agence fédérale de lutte contre l’immigration illégale (US Border Patrol) a arrêté près de 100.000 migrants le long de la frontière sud des États-Unis, marquant une diminution par rapport à mai et le plus faible nombre d’arrestations mensuelles à la frontière depuis février 2021, selon les données des douanes et de la protection des frontières américaines.