« Bouclier énergétique » en France: la facture totale s’élève à plus de 20 milliards d’euros (Ministre de l’Economie)
« Aucun pays européen aujourd’hui n’a fait autant que la France (…) pour protéger ses compatriotes contre l’augmentation des prix de l’énergie », a assuré le ministre, qui a détaillé sur BFMTV et RMC, le coût de ces mesures.
Il y a d’abord eu le gel des tarifs du gaz: « Au début, cela devait coûter 1,2 milliard d’euros », a rappelé Bruno Le Maire. Mais depuis, « les prix ont fortement augmenté » et le gouvernement envisage « d’étendre ce gel des prix non pas jusqu’à juin 2022 mais jusqu’à la fin de l’année 2022 ».
Si cette décision était prise, le coût de cette mesure sera « sans doute de 10 milliards d’euros sur l’intégralité de l’année 2022 », a indiqué le ministre de l’Economie.
Le plafonnement à 4% de la hausse des prix de l’électricité représente quant à lui un coût de « 8 milliards d’euros » pour l’Etat, contre « 4 milliards » pour l’indemnité inflation de 100 euros, a poursuivi Bruno Le Maire.
Il a enfin mentionné le chèque énergie dont le nombre de bénéficiaires a été doublé, passant de « trois à près de six millions de ménages ».
Alors que les prix de l’énergie, dopés par le conflit en Ukraine continuent de flamber, le gouvernement français n’exclut pas de nouvelles mesures pour protéger les entreprises et les ménages.
En effet, Matignon planche sur l’élaboration d’un plan de résilience économique et sociale pour faire face aux répercussions du conflit Russie-Ukraine. La teneur de ce plan sera dévoilée courant la semaine, selon les médias locaux.
Le Président Emmanuel Macron a annoncé, récemment, lors d’une nouvelle adresse aux Français sur l’Ukraine, avoir demandé au premier ministre Jean Castex « d’élaborer un plan de résilience économique et social pour répondre aux difficultés » économiques provoquées par le conflit.
Le chef de l’Etat français a alerté que « nombre de secteurs économiques souffrent et vont souffrir (en France), soit parce que dépendant des importations de matières premières venues de Russie et d’Ukraine, soit parce qu’ils exportent vers ces pays ». Il a également affirmé que croissance économique de la France sera « impactée ».