Dans des déclarations à la presse, le directeur général de l’IPA, le Professeur Fawzi Derrar, a révélé que ces chiffres sont basés sur un article scientifique conjoint de 32 pays africains, qui paraîtra prochainement dans la revue « Science ».
Tout en rappelant que la proportion du variant Delta, le 25 juillet dernier, était estimée à 71% des contaminations au Covid-19, le Pr Derrar a affirmé que la différence entre le variant Delta et les variants précédents, c’est sa force de contagiosité.
Dans ce sens, il a souligné l’impératif d’avoir une grande capacité de dépistage pour pouvoir repérer les différents variants qui s’introduisent au pays, notamment « Delta+ » et le variant colombien.
Le DG de l’institut Pasteur a affirmé notamment que le variant colombien n’est pas aussi préoccupant, malgré l’état d’alerte maximale annoncée dans les pays où il a été détecté (Belgique et quelques pays du Sud-Est d’Asie).
« Il n’a pas un impact épidémique tel que le variant Delta », a relevé M. Derrar qui a ajouté que cette 3è vague que subit l’Algérie actuellement, n’est qu’un avertissement pour la suite.
« On n’a pas le droit de refaire les mêmes erreurs de la même manière », a-t-il indiqué, précisant qu’ »il faut qu’on anticipe les événements, soit en matière de prévention, de dépistage, soit en matière de notre stratégie globale ».
L’Algérie subit une importante vague de Covid-19 qui a submergé les établissements de santé. La situation est telle qu’il est très difficile de trouver de l’oxygène médicinal pour prendre en charge des milliers de patients en difficulté à cause de la propagation du variant Delta.
Les hôpitaux connaissent un afflux considérable de malades et font face à une pénurie d’oxygène qui a été fatale à de nombreux patients hospitalisés.
En Algérie, qui a enregistré 4.600 décès dus au coronavirus, le taux de contamination a explosé en l’espace d’un mois en passant lundi la barre symbolique de 1.000 cas.
Toutefois, les spécialistes estiment que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité des contaminations au covid-19 en Algérie. Le nombre officiel de décès provoqué par cette maladie est également remis en cause par les soignants qui estiment qu’il est beaucoup plus important.