« Il faut le temps, d’une part, que le travail soit terminé concernant les conditions d’utilisation de ce vaccin – ce que va nous indiquer la Haute Autorité de santé aujourd’hui – et il faut surtout que ce vaccin soit livré », a-t-il déclaré sur France.
M. Fischer, chargé de conseiller le gouvernement en matière de vaccination contre le coronavirus, a souligné l’importance de cette deuxième classe de vaccins « très bons » qui « protègent contre les formes graves » et dont les propriétés de transport et de conservation sont « beaucoup plus simples que celles des vaccins ARN utilisés jusqu’à présent », notant que cela devrait permettre, « d’ici quelques semaines, que les médecins généralistes, les pharmaciens puissent vacciner ».
Concernant l’utilisation de ce vaccin pour les personnes de plus de 65 ans, en raison de la faiblesse des données pour les publics les plus âgés, M. Fischer a fait savoir que l’Agence européenne des médicaments n’a pas mis de restriction à l’utilisation, précisant que la Haute autorité de santé va donner ses indications à ce sujet.
La Commission européenne avait accordé, vendredi, une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin contre le Covid-19 développé par le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, suite au feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Il s’agit du troisième vaccin autorisé par l’exécutif européen après ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna.
Toutefois, le laboratoire a annoncé récemment des retards dans ses livraisons. La France, selon les médias, ne recevra que 4,6 millions de doses de ce vaccin d’ici fin mars, soit moitié moins que prévu. Sur les 17,5 millions de doses de décembre à mars prévus par le contrat initial, l’hexagone devrait recevoir 9 millions courant février et mars.
Le pays place de grands espoirs dans sa campagne de vaccination, qui a débuté timidement le 26 décembre dernier avant de monter en vitesse. Le pays a vacciné depuis plus de 1,5 millions de personnes à la date du 30 janvier, selon le premier ministre.
Le gouvernement affirme avoir précommandé auprès de différents laboratoires près de 200 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 de quoi vacciner 100 millions de personnes, mais les retards de livraisons annoncés par les laboratoires inquiètent fortement les autorités hexagonales et risquent de compromettre le déploiement de l’opération.