L’objectif numéro un de ce sommet sous l’égide de l’ONU, qui s’ouvre vers 13H00 GMT et doit se terminer tard dans la soirée, est de mettre fin aux ingérences étrangères multiples dans cet Etat où les affrontements se nourrissent d’appétits autour de ses importantes réserves de pétrole, de rivalités politiques régionales et de jeux d’influence.
Le roi Mohammed VI a reçu, ce samedi 18 janvier, un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron, portant sur la crise libyenne, à la veille de la réunion à Berlin.
Un engagement à respecter l’embargo sur les livraisons d’armes, décrété en 2011 mais largement resté lettre morte, est en particulier attendu, selon le projet d’accord final vu par l’AFP.
Un appel à un arrêt « total » et durable des hostilités sur le terrain doit aussi être lancé, tandis que le débat sur l’éventuel envoi sur place d’une force internationale pour en vérifier la réalité gagne du terrain.
Le secrétaire d’Etat américain a jugé à Berlin « nécessaire » un « cessez-le-feu durable » et « la fin de toutes les interventions étrangères », dans un message sur Twitter.
« Nous considérons le sommet de Berlin comme une étape importante pour consolider le cessez-le-feu et aller vers une solution politique », lui a fait écho le président turc Recep Tayyip Erdogan, acteur-clé du conflit, à son départ d’Istanbul.
Les deux principaux protagonistes de la crise en Libye, Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU à Tripoli, et Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, sont présents dans la capitale allemande. Mais ils ne devraient pas siéger à la même table.
Le premier est soutenu par la Turquie et le Qatar, cependant que le second l’est par la Russie, l’Egypte, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Les forces du maréchal Haftar ont paru vouloir envoyer un message à la conférence de Berlin en bloquant samedi les principaux terminaux pétroliers de l’est du territoire libyen. Une manière pour elles de protester contre l’intervention turque.