Mohammed Moussaoui officiellement élu à la tête du CFCM

Le président de l’Union des mosquées de France, Mohammed Moussaoui, dont la fédération est arrivée en tête des élections des 10 et 11 novembre 2019, a été officiellement élu ce dimanche à la tête du Conseil Français du Culte Musulman.

Le Conseil d’Administration du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) s’est réuni, ce dimanche 19 janvier 2020 à la Grande mosquée de Paris pour l’élection du Bureau du CFCM pour les six années à venir.

La présidence du CFCM est assurée par M. Mohammed MOUSSAOUI du 19 janvier 2020 au 19 janvier 2022, M. Chems-eddine HAFIZ du 19 janvier 2022 au 19 janvier 2024 et M. Ibrahim ALCI du 19 janvier 2024 au 19 janvier 2026.

La composition du BE du CFCM est représentée par les trois fédérations (UMF/18 élus, CCMTF/7élus, FNGMP/6é lus) ayant obtenu le plus grand nombre de délégués lors des élections du 10 et 11 novembre 2019.

« Dans le respect de la pluralité du paysage de l’islam de France et tenant compte des objectifs que poursuivra la nouvelle équipe, il a été décidé d’associer, dans la mesure du possible, toutes les composantes de l’islam de France à travers les différentes commissions mises en place au sein du bureau du CFCM », indique un communiqué de cette instance.

Pour mener sa mission, le conseil d’Administration a également validé une dizaine de commissions et défini les grands axes de leurs missions, précise le communiqué du CFCM:

 

  1. « Une commission sur la réforme du CFCM. Elle doit se pencher très rapidement sur le mode d’organisation du CFCM pour le rendre plus proche des fidèles à travers la mise de conseils départementaux du culte musulman. Dans cette même volonté de proximité, il faut revoir le système de désignation par cooptation qui donne trop de pouvoir aux fédérations nationales au détriment des élus de la base.
  2. Une commission dédiée à formation des imams et aumôniers. Elle doit se pencher sur leur statut, la création au niveau local et national de conseils des imams et aumôniers, la réorganisation des aumôneries ainsi que le mode d’affectation des imams et des aumôniers.
  3. La commission dédiée aux mosquées. En concertation avec la commission chargée des questions financières, elle a pour mission de proposer aux porteurs de projets des modèles intégrant des sources de financement : Immeubles de rapport, Sociétés Civiles immobilières (SCI). Elle doit également proposer des formations aux cadres associatifs en charge de la gestion des mosquées, ainsi qu’une réflexion sérieuse sur le régime associatif (1901 ou 1905) adapté à la gestion des mosquées.
  4. Une commission juridique. Elle apportera son expertise à l’ensemble des commissions et permettra aux instances musulmanes d’être en phase avec les dispositions législatives s’appliquant aux cultes.
  5. La commission communication. Elle mettra en place le site internet du CFCM et tous les outils de communication avec des objectifs d’information et de formation.
  6. Une commission dédiée aux publications du CFCM. Elle a pour l’objectif d’associer les intellectuels musulmans dans la promotion d’une culture islamique pour connaître les valeurs authentiques de l’islam et déconstruire les discours et les thèses extrémistes.
  7. Une commission sur l’harmonisation des heures de prières et la mise en place d’un calendrier lunaire unifié très attendus par les musulmans de France.
  8. Une commission en charge des pratiques religieuses : abattage selon les rites, pèlerinage, fêtes religieuses, lieux de sépultures.
  9. Enfin une commission dédiée à la bioéthique, l’écologie et les questions sociétales. Elle sera mise en place afin que le culte musulman puisse apporter sa contribution aux différents débats portant sur ces sujets et promouvoir les bonnes pratiques qui en résultent.
  10. Observatoire national contre le radicalisme »

Le CFCM s’approchera des pouvoirs publics pour la mise en place d’une convention-cadre sur le radicalisme se réclamant de l’islam. Cet Observatoire national contre le radicalisme, appuyé par des comités départementaux, permettra aux imams et aumôniers d’œuvrer avec les acteurs mobilisés dans la lutte contre le radicalisme.

Quant à l’Observatoire de l’islamophobie, mis en place en 2011, doit être consolidé pour une meilleure mise en œuvre de la convention- cadre, signée entre le CFCM et le ministère de l’intérieure en juin 2010. Il doit s’appuyer sur des comités locaux afin de mieux accompagner les victimes et créer un service de veille dédié à la lutte contre la haine sur le net et les réseaux sociaux.

 

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