Des affrontements ont eu lieu dans le centre d’Athènes, près du Parlement grec, entre les forces anti-émeutes et des groupes de jeunes encagoulés et armés de barres en bois, qui jetaient des cocktails Molotov, au milieu de nuages de gaz lacrymogènes et de jets de fragments du marbre utilisé dans la capitale pour paver certains trottoirs ou devantures. Des manifestants ont incendié des voitures et des motos et détruit du mobilier urbain, ont rapporté des correspondants de presse. Le feu a été mis à six motos de police, une agence bancaire a été saccagée sur la place centrale de Syntagma, près du ministère des Finances, et neuf personnes ont été arrêtées, a déclaré une source policière.
Au total, 23.000 personnes ont défilé dans la capitale ainsi qu’à Salonique, selon la police, cependant que le pays tourne au ralenti depuis minuit en raison d’une grève générale de 24 heures qui touche transports, écoles, hô pitaux ou banques.
Un député et ancien ministre de droite, Costis Hadzidakis, a été molesté à Athènes par des manifestants, avant d’être mis à l’abri par les forces de l’ordre.
Deux réformes du marché du travail et des entreprises publiques votées ont été adoptées dans la nuit en procédure d’urgence au Parlement, par 156 voix pour et 130 contre.
Demandé par l’Union Européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), ce projet de loi prévoit notamment des coupes de 10 à 25 % pour les salaires supérieurs à 1.800 euros par mois dans les entreprises publiques, en particulier celles de l’électricité, des transports et de la poste.
MAP