Panahi, qui a maintes fois été couronné à l’étranger, avait soutenu le candidat d’opposition Mirhossein Moussavi au scrutin présidentiel contesté de 2009. Il avait été arrêté début mars. Placé en détention pendant 88 jours, il avait entamé une grève de la faim.
Le ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand se déclare « indigné de ce pseudo-jugement » frappant le cinéaste iranien condamné à six ans de prison et vingt ans d’interdiction d’exercer son métier de réalisateur et, surtout, de quitter son pays.
De son côté, le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux a immédiatement appelé à "agir vite" et cherchait lundi soir à organiser rapidement un comité de soutien avec la cinémathèque française et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), présidée par le réalisateur Bertrand Tavernier.
Jafar Panahi, 50 ans, avait été en quelque sorte adopté en mai dernier par le Festival de Cannes. Membre du jury, sa chaise était resté vide lors des cérémonies d’ouverture et de clôture qu’il avait été empêché de rejoindre.
Le cinéaste avait été également privé de Mostra, en septembre à Venise, son passeport ayant été révoqué par les autorités à cette occasion. A son tour, le Festival de Berlin vient de l’inviter à siéger au jury de sa 61ème édition du 10 au 20 février.