"Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance. Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme pré-électoral alors que le monde avance à une vitesse stupéfiante", a-t-il dit dans ses voeux de Nouvel An aux Français dans une déclaration radio-télédiffusée.
Tout en reconnaissant que l’année 2010 fut "rude" pour beaucoup de Français à cause de la crise économique et financière, M. Sarkozy a souligné que 2011 s’annonce comme "porteuse d’espérance" avec le retour de la croissance, d’autant plus que "les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits".
"Grâce au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d’adaptation, à la force de notre économie, aux avantages de notre modèle social, la récession fut moins sévère et d’une durée plus courte que ce que connurent nombre de nos partenaires", a-t-il dit.
Après le vote "douloureux et inéluctable" de la réforme de la retraite, visant à sauver le système français des retraites de la faillite, le chef de l’Etat français a annoncé qu’il devrait s’attaquer en 2011 à trois autres chantiers dans le but de protéger les Français contre la "dépendance", pour les personnes âgées, les "délocalisations" en harmonisant la fiscalité française avec celle de l’Allemagne, et "la violence".
Sur le plan européen, il a souligné qu’il continuera à défendre l’euro de toutes ses forces, en s’opposant à "un retour en arrière qui ferait fi de 60 ans de construction européenne qui ont apporté la paix et la fraternité sur notre continent".
"La fin de l’euro serait la fin de l’Europe", a affirmé M. Sarkozy, convaincu que "l’isolement de la France serait une folie", alors que la monnaie unique européenne connait la crise la plus grave de son histoire.
Dans le cadre de la présidence française du G20 et du G8, il a réitéré sa détermination de défendre "l’idée d’un monde plus régulé, moins brutal où l’interdépendance oblige chacun à davantage écouter l’autre" et "les intérêts de la France sans jamais renoncer à ses valeurs, quant au multilatéralisme, au respect des droits de l’Homme, au combat pour le développement et à l’impératif de la protection de notre planète".
D’autres responsables politiques, candidats potentiels aux présidentielles françaises de 2012, avaient auparavant présenté, via internet, leurs voeux aux Français, sans pour autant faire référence à cette échéance électorale.