Marzouki, qui fut incarcéré comme prisonnier politique sous Ben Ali, a prêté serment comme président cette semaine, dans le cadre d’un accord de partage des postes de pouvoir faisant suite à l’élection de l’Assemblée constituante le 23 octobre.
"Moncef Marzouki a annoncé vendredi que les palais présidentiels seraient mis en vente, à l’exception du palais de Carthage (siège de la présidence) et que l’argent serait alloué au soutien à l’emploi", écrit l’agence de presse tunisienne Tap.
Zine Ben Ali, au pouvoir de la fin 1987 jusqu’au mois de janvier et aujourd’hui réfugié en Arabie saoudite, s’était fait construire de luxueux palais, dont celui de Sidi Dharif à Sidi Bou Saïd près de Tunis, et à Hammamet, au sud-est de la capitale, où il passait ses vacances d’été.
Selon les médias tunisiens, Zine Ben Ali avait dépensé des milliards de dollars à la construction de ces palais, qui comptaient piscines et parcours de golf.
Moncef Marzouki, qui restera président jusqu’à la tenue de nouvelles élections dans un an environ, a fait de la lutte contre le chômage et la corruption sa priorité.
Le taux de chômage, qui était de 13% à la fin 2010, s’établit désormais à 18,3%, selon les statistiques de la Banque centrale de Tunisie, et touche en priorité les jeunes.