"Un tel acte, dirigé contre deux travailleurs humanitaires engagés pour améliorer les conditions humanitaires en Somalie, est intolérable", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, lors d’un point de presse.
MSF avait confirmé auparavant la mort de ses deux employés, un Belge et un Indonésien, dans une fusillade jeudi à Mogadiscio, en se disant "profondément choquée et attristée" par "cette tragédie".
M. Valero a exprimé, à cet égard, "la sympathie de la France aux familles et proches des deux travailleurs humanitaires ainsi que sa solidarité à leurs collègues de Médecins sans Frontières, en Somalie et dans le monde, et aux autorités belges et indonésiennes".
"Les attaques incessantes et délibérées menées contre les travailleurs humanitaires en Somalie, qui s’efforcent d’atténuer les terribles souffrances des populations, doivent cesser", a-t-il insisté en réitérant l’appel de la France à "toutes les parties à mettre un terme à toutes les formes de violence à l’égard des populations, à respecter la neutralité et l’impartialité du personnel humanitaire et à garantir un accès sans entrave pour l’aide humanitaire".
Il a souligné qu’"il incombe à toutes les parties, y compris le gouvernement fédéral de transition (GFT), de protéger les civils, de permettre la distribution de l’aide et de respecter l’espace humanitaire et la sécurité des travailleurs humanitaires".
Présente en Somalie de manière continue depuis 1991, MSF travaille aujourd’hui sur treize projets et mène des activités médicales liées à l’urgence actuelle, des campagnes de vaccination et des interventions nutritionnelles.
Elle apporte également une assistance aux réfugiés somaliens dans les camps de Dadaab, au Kenya et Dolo Ado, en Ethiopie.