"Après avoir déversé 40 milliards de dollars dans la précipitation et l’opacité, le pouvoir se retrouve à la rentrée sociale à la case départ. La situation politique et sociale est grave et délicate. Nul ne peut se défausser de ses responsabilités aujourd’hui", a déploré le président du RCD dans une intervention dimanche à Montréal devant la communauté algérienne établie au Canada, publiée lundi par le parti.
Pour Said Saadi, "les enjeux concernent autant le militant que le citoyen". "Nous devons réfléchir et débattre ensemble sur les raisons qui ont fait avorter le combat libérateur le plus accompli dans le tiers monde. Nous devons analyser les méthodes utilisées par la police politique depuis 1957 pour éviter à l’avenir les pièges et les écueils de la violence, de la fraude électorale et de la corruption", a-t-il insisté.
"Tant que la dissolution de la police politique n’est pas définitivement et solennellement consacrée, le peuple algérien ne connaitra ni justice ni paix ni liberté ni progrès ", a relevé le président du RCD.
Said Saadi a par ailleurs plaidé pour une surveillance internationale des prochaines élections en Algérie. "Si la surveillance internationale des élections n’accompagne pas les prochains scrutins en Algérie, le pays ne se mobilisera pas pour donner crédit et légitimité à ses institutions", a-t-il fait remarquer.