Les 11 personnes interpellées figuraient parmi les 150 passagers en majorité des Marocains qui s’apprêtaient à embraquer sur un vol de la Royal Air Maroc à destination de Casablanca. Des échauffourées se sont ensuite éclatées entre eux avant de dégénérer en actes de vandalisme ayant touché des équipements dans la sale d’attente de l’aéroport, a déclaré à la MAP M. Moaddab.
Du matériel informatique et des chaises ont été notamment saccagés, selon la même source, ajoutant que 43 agent de sécurité "sont intervenus pour maitriser la situation, mais ils ont été attaqués par les fauteurs de troubles qui étaient en état d’ivresse" .
Certains agents de sécurité ont été blessés dans ces incidents, indique la même source, notant qu’une employée de nettoyage et deux fonctionnaires de la compagnie aérienne tunisienne agressées ont été transportés à l’hôpital.
Les forces de sécurité ont réussi à maitriser la situation et procédé à l’arrestation de 11 personnes, dont 9 ont été déférés devant le parquet. Deux mineurs ont été relâchés, a ajouté le responsable tunisien.
L’ambassadeur du Maroc en Tunisie, M. Najib Zerouali Ouariti, menait dès la nuit de dimanche, des contacts avec les autorités tunisiennes au sujet des ressortissants marocains arrêtés et en vue d’élucider les circonstances de cet incident, selon des sources de la représentation du Royaume à Tunis.
Par ailleurs, concernant l’agression dont a fait l’objet le public marocain, après la finale de la Ligue des Champions d’Afrique de Football entre L’Espérance de Tunis et le Wydad de Casablanca ( 1- 0) disputée samedi au stade de Radès, le porte-parole du ministère tunisien de l’intérieur a affirmé que des "instructions fermes avaient été données aux agents de sécurité en vue de ne pas répondre aux provocations du public".
Il a indiqué qu’un groupe de supporters marocains "qui était dans un état d’ivresse", a agressé des agents de sécurité, ajoutant qu’à l’exception d’un seul Marocain qui a été blessé et évacué à l’hôpital, aucun supporter marocain n’a été touché au stade Radès.
Il a démenti que les services de sécurité ont procédé à "l’usage excessif de la force contre le public marocain" , soulignant que les agents de sécurité tunisiens ont été contraints d’utiliser le gaz lacrymogène en vue d’éviter une aggravation de la situation et la multiplication des actes de violence et de vandalisme.
L’ambassade du Maroc à Tunis avait demandé officiellement aux autorités tunisiennes d’ouvrir une enquête suite à l’agression de supporters marocains au stade de Radés par certains éléments de la police tunisienne.
Pour sa part, le ministre de la jeunesse et des sports, Moncef Belkhayat, avait exprimé ses vifs regrets suite à ces incidents.
"Je ne comprends pas pourquoi, dans un moment de liesse des frères tunisiens qui fêtaient leur victoire, le public marocain soit attaqué par certains éléments de la police tunisienne, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, loin de l’esprit qui devrait régner dans une rencontre de football en particulier et sportive en général", avait déploré M. Belkhayat.