Le Secrétaire général regrette le fait que "malgré ses promesses, le Président syrien n’a pas respecté ses engagements", a-t-il dit, lors d’un point de presse au siège de l’ONU.
"La répression violente contre les civils, notamment les arrestations en masse, se poursuivent", a averti le porte-parole, qui avait appelé, à plusieurs reprises, le Président (Bachar) Al-Assad "à mettre fin à l’usage excessif et meurtrier de la force par ses forces de sécurité contre le peuple syrien et à entamer des réformes significatives".
Intervenant, pour sa part, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur les récents développements dans la région du Moyen-Orient, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, Lynn Pascoe, a appelé le président Syrien à répondre "sans attendre" aux appels répétés de la communauté internationale à mettre fin aux violences qui secouent la Syrie depuis mi-mars.
"De nombreux dirigeants du monde ont suggéré au Président Al-Assad de mettre fin immédiatement aux opérations militaires qui tuent son propre peuple", a-t-il dit.
Selon lui, "les forces syriennes de sécurité continuent de faire un usage excessif et meurtrier de la force contre les manifestations populaires, notamment dans les provinces de Homs, Hama, Deraa, Idlib et Deir Ez Zor, ainsi que dans et autour de Damas".
Le Secrétaire général adjoint, qui a fait état de nombreux civils tués et blessés depuis le début du mouvement de contestation en Syrie, a estimé que "l’incapacité du Président Al-Assad à contenir les forces de sécurité réduisent la crédibilité de ses annonces de réformes politiques".
Ces annonces, a-t-il ajouté, "ont été reçues avec un grand scepticisme par l’opposition et les manifestants qui ont perdu confiance dans les promesses de réformes alors que les forces de sécurité continuent leur répression violente".
M.Pascoe a, par ailleurs, annoncé que l’équipe de l’ONU chargée d’évaluer la situation humanitaire en Syrie a terminé jeudi sa visite dans ce pays et que le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fera un compte-rendu de cette visite "dans les prochains jours".