L’Irak ne posait aucune menace à la sécurité du Royaume-Uni avant l’invasion de 2003 (ancien chef du MI5)
L’Irak ne présentait aucune menace, "mais il appartenait aux autres de dire si la guerre contre ce pays était une erreur", a dit la baronne dans un entretien à la radio Times.
La déclaration de l’ancienne patronne des renseignements intérieurs britanniques vient mettre à nu celles de l’ex-Premier ministre travailliste, Tony Blair, qui ne cessait d’affirmer que l’Irak de Saddam Hussein représentait une menace directe à la sécurité du Royaume-Uni et à ses intérêts vitaux.
Blair avait réussi à obtenir l’aval du parlement de Westminster à l’implication des forces britanniques dans l’invasion de l’Irak sur la base d’un dossier peu avéré, prétendant que le régime de Saddam Hussein était capable de déployer des armes de destruction massive en moins de 40 minutes, présentant, ainsi, une menace directe à la sécurité des pays voisins et celle de la Grande-Bretagne.
La baronne Manningham-Buller, qui a dirigé le MI5 d’octobre 2002 jusqu’à sa retraite en avril 2007, a indiqué que son service avait informé les décideurs britanniques que la guerre en Irak pourrait accentuer les menaces qui pesaient sur le Royaume-Uni et que l’action militaire contre l’Irak était "une distraction" de la lutte contre la nébuleuse terroriste d’Al-Qaeda.