Martine Aubry a réagi aux rebondissements dans l’affaire DSK : une victime de moins en moins crédible, et Dominique Strauss-Kahn qui pourrait bénéficier d’un non-lieu selon son avocat.
"J’espère de tout cœur que dans les jours qui viennent il sera innocenté", a déclaré la candidate à la primaire socialiste. "Les choses ont l’air d’avancer de manière extrêmement positive", a-t-elle ajouté.
Au sujet des questions soulevés par le député PS de l’Eure François Loncle sur les "connexions" entre le groupe Accor (propriétaire du Sofitel de Manhattan) et "certaines officines françaises", Martine Aubry est restée très prudente : "ne parlons pas sans connaître les faits, c’est justement une des leçons de cette affaire ".
Puis concernant le télescopage entre le calendrier politique et le calendrier judiciaire, à savoir : faut-il repousser la date des primaires socialistes si DSK est innocenté ? "Laissons le souffler, il faut qu’il retrouve sa liberté, sa famille, puis qu’il nous dise." "Puisqu’on aime parler de débats irréels dans notre pays, admettons même que Dominique Strauss-Kahn décide de revenir comme candidat auprès de nous, personne n’osera lui opposer un quelconque calendrier ."
Dans le cadre d’un "pacte", Martine Aubry et DSK avaient prévu de ne pas se présenter l’un contre l’autre à la primaire du PS. Mais pour autant, Martine Aubry a indiqué ce soir qu’elle maintiendrait "jusqu’au bout" sa propre candidature, annoncée également cette semaine décidément chargée en actualité pour le PS. "J’ai pris cette décision de candidature, car peut-être suis-je la mieux à même de faire gagner la gauche". "J’irai bien sûr jusqu’au bout".