Retour ou non de DSK? Le camp Aubry appelle à cesser les «intoxications»
François Lamy, conseiller politique d’Aubry, dément des informations de presse selon lesquelles Strauss-Kahn aurait assuré à la maire de Lille ne pas vouloir participer à la primaire PS.
Interrogé en marge d’une réunion du Bureau national du parti, Lamy a esquivé: «Je ne sais pas ce que Dominique a pu dire aux uns et aux autres. Il faut laisser, et Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, dans leur relation d’amitié et de complicité». «Il y a, comme elle l’a dit, bien entendu eu des conversations entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn mais jamais Martine Aubry n’a relevé le contenu de ces conversations car elles n’appartiennent qu’à eux-mêmes», insiste-t-il.
Emballement? «Il faut qu’on retienne les leçons du 15 mai. Beaucoup de rumeurs, d’intoxications, tout cela empoisonne la vie politique française et le Parti socialiste», ajoute le député de l’Essonne.
Lundi soir et mardi, plusieurs médias ont fait état de conversations de l’ex directeur général du FMI avec des interlocuteurs parmi lesquels Martine Aubry – avec laquelle, avant l’affaire du Sofitel, il avait passé un «pacte de non agression» – au cours desquelles il aurait dit ne pas avoir l’intention de participer à la primaire, s’il était blanchi très prochainement des accusations de crimes sexuels aux Etats-Unis.
Aubry déjeune avec ses soutiens
Deux strauss-kahniens, Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Marie Le Guen, ont aussi démenti ces rumeurs.
Quant à Martine Aubry, qui a officialisé sa candidature il y a une semaine, elle a tenté de rassurer ses soutiens, ce midi au cours d’un déjeuner, dans les appartements de la Questure de son amie Marylise Lebranchu. Un rendez-vous fixé entre son annonce, mardi dernier à Lille, et la remise en liberté de Strauss-Kahn vendredi à New York.
D’après un élu invité, Aubry n’a pas évoqué un éventuel retour de l’ex-patron du FMI, ni son éventuelle place dans la campagne. La maire de Lille a juste rappelé que l’arrestation de l’alors grand champion socialiste des sondages l’avait personnellement «durement marquée». Aux députés et sénateurs du groupe Solférino 2012, elle a encore confié avoir mûrement réfléchi sa décision de se présenter, et sa vonlonté d’aller au bout de sa candidature.