«Ce ne sont pas des détournements ni des malversations», répond l’ex-maire de Toulouse. Ce n’est pas non plus un vol de bicyclette ni un crime de sang. Cette dénégation dont la tournure minore habilement les faits n’enlève rien à la faute. Que son auteur reconnaît par ailleurs.
Pour user de 36.000 euros de frais professionnels non justifiés selon l’Urssaf, Baudis a tout simplement fait chauffer la carte bancaire dudit Institut. Des cadeaux, des frais de restaurant en week-end, des séjours à l’étranger… De ces sommes engagées, Médiapart relève qu’il n’a pour l’heure remboursé que 8769 euros.
La Cour des Comptes se penchant sur la gestion financière de l’IMA au début de cette année, l’ex-maire a aussi rendu cette carte estimant, dans la litote, cette fois, que cela «pouvait prêter à confusion».
Ce n’est certes «pas le scandale du siècle», commente l’hebdomadaire Marianne. Mais, y écrit le blogueur Philippe Bilger, «il est effarant de devoir constater que la France d’en haut au sein de laquelle on prétend sélectionner “la crème” est en faillite puisque on ne parvient plus à distinguer une exemplarité indemne de toute ombre et de tout soupçon».