Tunisie: le départ du ministre des A.E intervient dans un contexte critique avec l’Italie
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaïes, a démissionné dimanche, pour s’être montré trop proche de Michèle Alliot-Marie mais aussi pour avoir nié la contribution populaire au renversement de Ben Ali. Une mauvaise nouvelle pour son gouvernement, confronté à une crise diplomatique face à l’Italie.
Neuf jours plus tard, il s’était déplacé à Paris pour rencontrer Michèle Alliot-Marie, au quai d’Orsay. Alors que le ralliement tardif de l’Elysée avait fait grincer des dents outre-Méditerranée, Ahmed Ounaïes n’avait pas tari d’éloges sur son homologue française: "J’aime écouter Mme Alliot-Marie en toutes circonstances et dans toutes les tribunes", avait-il affirmé.
Les médias se sont alors déchaînés sur son sort. Le site d’informations Kapitalis a donné le ton dans un article où sont dénoncées "les courbettes diplomatiques" face à la France.
Le départ du ministre intervient dans un contexte critique.L’Italie s’apprête à demander le déploiement de policiers italiens en Tunisie pour tenter d’empêcher les nombreux départs d’immigrants clandestins depuis ce pays.
Quelque 5.000 clandestins sont arrivés à Lampedusa en cinq jours, pour la plupart des Tunisiens expliquant avoir fui un "pays à la dérive" comme en écho aux centaines de personnes qui manifestent tous les jours en Tunisie pour réclamer un emploi, un meilleur salaire ou un toit.