Le secrétaire général du syndicat Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a pour sa part déploré le "comportement" du comédien et le fait qu’il a qualifié la Russie de Vladimir Poutine de "grande démocratie". "Ce qui me rend triste, c’est le comportement de Gérard Depardieu", a-t-il dit sur i>Télé. Le député socialiste Christophe Cambadélis préfère minimiser une polémique attisée fin 2012 par une déclaration du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui a jugé "minable" la décision de Gérard Depardieu de prendre domicile dans une bourgade frontalière belge pour échapper à l’impôt en France. "Il voulait déjà devenir belge. Donc je me suis dit que Poutine n’était pas la Grande Catherine et que Depardieu n’était pas Diderot ou Voltaire", a-t-il ironisé sur RTL. "Il ne faut pas donner à cette affaire plus d’importance qu’elle n’en a. C’est une citoyenneté russe de papier. Je pense que le coeur de Depardieu restera français", a-t-il ajouté.
Dans l’opposition, l’ancienne ministre UMP Chantal Jouanno, aujourd’hui sénatrice sous l’étiquette centriste UDI, a estimé que Vladimir Poutine avait fait un "coup politique majeur" en signant un décret accordant la nationalité russe à l’acteur. Le président russe "veut se réinscrire dans cette vision d’une Russie qui est une terre d’immigration", a-t-elle estimé sur Radio Classique. "Pour autant, sur un plan plus personnel, je trouve que, d’un côté comme de l’autre, tout cela n’est pas très glorieux, a-t-elle ajouté. Cela me gênait beaucoup moins que Gérard Depardieu soit belge."
De son côté, le député UMP Henri Guaino, qui fut conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, affirme vendredi sur Europe 1 : "Je ne veux plus parler de cette affaire un peu pathétique. S’il veut devenir russe, qu’il devienne russe. Quand on aime son pays, on essaye de le servir, éventuellement de le transformer. On commence dans la révolte fiscale, on finit par le passeport russe."