"J’ai tâtonné au début", a reconnu la compagne de François Hollande, devenue ambassadrice de la fondation Danielle Mitterrand-France Libertés, plus de quatre mois après l’affaire de son tweet dévastateur.
Entourée d’enfants, elle a dévoilé une fontaine à eau "Ona" installée dans la cour d’un centre de loisirs pour promouvoir auprès des jeunes le respect et l’importance de l’eau saine et publique, "bien commun de l’humanité".
Les journalistes étaient là en masse pour scruter ses premiers pas, dans le sillage de Danielle Mitterrand, la très engagée première première dame socialiste de France.
"Vous savez, ce n’est pas facile pour moi de faire ça devant autant de caméras, autant de photographes. J’ai déjà eu l’occasion de faire des choses mais vous ne le saviez pas. Cet engagement humanitaire n’est pas né comme ça du jour au lendemain", a-t-elle insisté, tentant de garder son calme et son sourire alors que la presse jouait des coudes pour l’approcher.
Malaise
La journaliste de Paris Match n’a pas caché son malaise en prenant la parole officiellement. "J’ai espéré que ce micro tombe en panne pour ne pas avoir à m’exprimer", a-t-elle plaisanté.
Dans la cour boisée du centre de loisirs, plus d’une centaine d’enfants l’attendaient, et c’est avec une dizaine d’entre eux qu’elle a soulevé le drap rouge qui cachait la fontaine, un manchot stylisé d’où s’écoule un mince filet d’eau.
"C’est un symbole de liberté. Il vit en Antarctique, sur un continent qui n’appartient à aucun pays au monde, et chez les manchots il y a une égalité parfaite entre les hommes et les femmes", a-t-elle lancé. "Ce que j’ai vu en Afrique la semaine dernière (lors d’une tournée officielle de M. Hollande, ndlr) m’a profondément bouleversée", a-t-elle expliqué, rappelant qu’elle aurait par exemple aimé aborder "le sort des enfants sorciers de Kinshasa" dans des documentaires humanitaires pour D8 (Canal+), un projet qu’elle a depuis abandonné.
"J’ai compris que je pouvais être utile"
"Ma carrière (journalistique, ndlr) n’est pas complètement entre parenthèses, mais elle n’est plus la priorité", a-t-elle ajouté. "On ne devient pas comme ça première dame du jour au lendemain, mais j’éprouve maintenant une grande joie à faire ce genre de choses et je continuerai", a assuré Mme Trierweiler. "J’ai compris qu’on attendait des choses de moi, j’ai compris que je pouvais être utile et ça me touche énormément de savoir que je peux être utile".