Tawadros II, dont la communauté est de plus en plus inquiète face au pouvoir islamiste, a par ailleurs appelé les chrétiens à ne pas quitter le pays, soulignant qu’ils coexistent depuis des siècles avec les musulmans.
"Une Constitution qui suggère l’imposition d’une religion d’Etat en Egypte est absolument rejetée", a-t-il dit à des journalistes lundi, au lendemain de sa désignation comme patriarche, a rapporté le quotidien indépendant Al-Watan.
La rédaction de la future Constitution égyptienne, sur laquelle la commission constituante devrait se prononcer dimanche, est à l’origine de fortes tensions.
Les fondamentalistes musulmans réclament qu’elle fasse des "préceptes de la charia" le fondement de la législation, une perspective vivement rejetée par les milieux libéraux et laïques.
La Constitution en vigueur sous Hosni Moubarak, suspendue l’an dernier après sa chute, se limitait à se référer aux "principes" de la loi islamique comme "source principale" de la législation, une formulation plus souple considérée comme un moindre mal par certains libéraux.