Mostapha Sahel, conseiller du roi et ancien ambassadeur du Maroc en France, et Serge Berdugo, secrétaire général du conseil des communautés juives du Maroc et ancien ministre, étaient accompagnés du consul général du Maroc à Toulouse Abdellah Bidoud.
"Le roi a voulu exprimer ses condoléances les plus attristées et sa profonde compassion après cet acte criminel inqualifiable", a dit M. Sahel lors d’une brève cérémonie dans la synagogue située à l’intérieur du collège-lycée Ozar Hatorah.
Le 19 mars, Mohamed Merah a tué Myriam Monsonego, la fille du directeur de l’école Yaacov Monsonego, et deux autres enfants, Gabriel et Arié Sandler, ainsi que leur père Jonathan Sandler. Les 11 et 15 mars, le tueur au scooter, qui se revendiquait d’Al Qaïda, avait tué trois parachutistes à Toulouse et Montauban et grièvement blessé un quatrième.
"La haine a tué des Français d’origines différentes et de religions différentes", a rappelé M. Berdugo. "Le roi a tenu à exprimer sa vive émotion, sa profonde affliction et sa condamnation la plus ferme de cet ignoble acte", a-t-il dit.
Quelques centaines de personnes, dont de nombreux représentants de la communauté musulmane ainsi que l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, étaient présents à la cérémonie.
De son côté, le président de la communauté juive toulousaine et représentant local du consistoire israélite, Arié Bensemhoun, a dénoncé une "monstruosité" qui "dévoie la parole du prophète", une "sorte d’islamofascime des banlieues" qui, "pour être "ultra-minoritaire", n’en est "pas moins déterminé à semer la haine et le chaos".
S’adressant aux représentants "des trois religions du Livre" présents, il les a invités à combattre "tous ensemble" l’islamisme radical.