Les Comités locaux de coordination qui chapeautent la contestation sur le terrain soulignent, dans un communiqué, que "le projet de Constitution consacre dans la préface et certains articles l’esprit" de l’actuel texte.
Il "confère au président de la République des prérogatives absolues, l’élève au statut de leader absolu et éternel", permet "la reproduction du régime" et ne garantit pas, comme dans la Constitution actuelle, la séparation des pouvoirs, poursuivent-ils.
Les Comités "appellent le peuple à refuser et boycotter le prétendu référendum (…) et insister sur la réalisation des objectifs de notre révolution en faisant tomber le régime" du président Bachar Al-Assad.
"Le régime se moque de la volonté des Syriens (…) car les conditions pour la tenue de référendum ne sont pas réunies et celui qui a élaboré le projet n’est pas légitime", soutiennent-ils, en référence au régime d’Al Assad et à la poursuite de la répression par ses forces de la révolte depuis 11 mois.
Le président syrien a fixé la date du 26 février pour l’organisation d’un référendum sur le projet d’une nouvelle Constitution fondée sur le pluralisme en supprimant toute référence au parti Baath, au pouvoir depuis près de 50 ans en Syrie.