"Nous n’avons pas fini nos travaux hier (samedi). Une réunion doit avoir lieu aujourd’hui pour discuter et adopter la loi électorale", a déclaré à l’AFP Salwa al-Digheili, membre du CNT chargée des affaires juridiques.
"La réunion doit avoir lieu dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité", a-t-elle précisé.
Samedi, jusqu’à 1.500 personnes, dont d’anciens combattants rebelles blessés pendant la révolution, s’étaient rassemblées devant le siège du CNT à Benghazi, le berceau du soulèvement contre Mouammar Kadhafi. Plusieurs grenades artisanales avaient été lancées sur le bâtiment avant que les protestataires ne l’envahissent et le saccagent.
Le CNT devait tenir une conférence de presse dimanche pour annoncer l’adoption de la loi électorale et la composition de la commission électorale.
Un projet de loi avait été rendu public début janvier. Ce projet, qui réserve seulement 10% des 200 sièges de l’assemblée constituante aux femmes, avait déclenché la fureur des défenseurs des droits des femmes.
L’interdiction aux personnes ayant une double nationalité de postuler aux élections a également été critiquée par plusieurs partis et organisations.
"Le congrès national général (assemblée constituante, ndlr) est composé de 200 membres élus au suffrage libre et direct, et 10% des sièges seront réservés aux femmes", est-il précisé dans le premier article du texte publié sur le site internet du Comité de préparation des élections.
Selon le projet de loi, les candidats aux élections de juin doivent avoir plus de 25 ans, ne pas avoir occupé de poste de responsabilité sous Mouammar Kadhafi et ne pas avoir profité de l’ancien régime pour s’enrichir ou obtenir des faveurs.
L’âge minimum des électeurs a été fixé à 18 ans.