"Si Dieu le veut, je partirai pour un traitement aux Etats-unis et je reviendrai à Sanaa pour diriger le Congrès général du peuple", le parti au pouvoir, a dit lui-même Ali Abdallah Saleh, sans préciser la date de son départ.
Selon le membre de son entourage, Saleh fera escale à Oman.
Le président sortant, au pouvoir pendant 33 ans, a signé en novembre un accord de transfert de ses pouvoirs à son vice-président, Abd-Rabbu Mansour Hadi, jusqu’à une élection présidentielle anticipée prévue le mois prochain.
En vertu de cet accord, il a obtenu samedi l’immunité judiciaire pour tous les actes commis sous sa présidence grâce à une loi votée par le parlement et contestée dimanche dans la rue par des milliers d’opposants.
S’adressant aux Yéménites, Ali Abdallah Saleh a "demandé pardon" pour toute "défaillance" survenue pendant son règne sans partage et "offert es excuses à tous les hommes et femmes yéménites".
Les manifestants anti-Saleh accusent les forces de sécurité contrôlées par le chef de l’Etat et son entourage d’avoir tué des centaines d’opposants.
Parallèlement, plusieurs dizaines de membres de l’armée de l’air yéménite ont entamé un sit-in sur le tarmac de l’aéroport de Sanaa afin de réclamer la démission de leur commandant, le demi-frère de Saleh, qu’ils accusent de corruption.