Génocide arménien: le Sénat français examine la proposition de loi visant à réprimer la contestation des génocides
Le vice-premier ministre turc Bülent Arinc a indiqué à Strasbourg que la Turquie pourrait se tourner vers la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour faire condamner la France si une loi pénalisant la négation du génocide arménien y était adoptée.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan suit de près avec ses collaborateurs ce soir l’examen au Sénat de la proposition de loi. M. Erdogan a convoqué ses proches collaborateurs au siège de son p, l’AKP, pour mettre la dernière touche à la riposte que son gouvernement entend adopter contre la France si le texte est définitivement adopté, selon les chaînes d’information NTV et CNN-Türk.
Le président de la commission des lois du Sénat et rapporteur de la proposition de loi (PPL) pénalisant la négation du génocide arménien Jean-Pierre Sueur (PS), opposé au texte, a déclaré que "le Parlement n’est pas un tribunal". "La commission des lois a considéré qu’il n’appartenait pas à la loi, et en particulier à la loi pénale, d’intervenir dans le champ de l’Histoire et de disposer en matière de vérité historique", a expliqué le sénateur.