« Ces informations (…) aideront la chambre préliminaire à déterminer si les autorités libyennes désirent vraiment fournir à Seif al-Islam une représentation légale efficace ou lui accorder un procès équitable », a poursuivi la même source.
Aïcha Kadhafi a donc demandé à la CPI la permission, « à titre exceptionnel », de transmettre à la cour ces informations en tant qu’ « amicus curiae » (ami de la cour, ndlr), selon le document, afin de « protéger les intérêts de son frère ».
Le Conseil national de transition (CNT) libyen avait informé la CPI, dans une lettre publiée le 24 novembre 2011, que la Libye souhaitait juger elle-même Seif al-Islam, soupçonné par la CPI de crimes contre l’humanité commis depuis le 15 février 2011 au moment de la répression de la révolte populaire en Libye.
La cour avait ensuite démenti, le 23 janvier, avoir pris une décision sur l’organisation d’un procès de Seif al-Islam Kadhafi en Libye devant un tribunal libyen, contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre libyen de la Justice.
Le 27 juin 2011, la CPI avait émis un mandat d’arrêt contre Seif al-Islam, 39 ans, arrêté le 19 novembre 2011 dans le sud de la Libye et détenu à Zenten, à 180 km au sud-ouest de Tripoli.
Aïcha, ses frères Mohamed et Hannibal, sa mère Safia et de nombreux autres membres de la famille, surtout des enfants, ont été autorisés fin août à entrer en Algérie, pour des « raisons strictement humanitaires », selon Alger.