Mondial des clubs: Casablanca en délire pour fêter la qualification du Raja en finale

Des marées humaines dans les différents quartiers de Casablanca, comme partout au Maroc, ont bravé le froid pour descendre dans les rues célébrer comme il se doit le fabuleux exploit du Raja de Casablanca qui a franchi un nouveau palier en atteignant la finale du mondial des clubs.

C’est dans une ambiance festive, de délire que jeunes, moins jeunes, personnes âgées, hommes et femmes ont investi les rues et boulevards des villes pour donner libre cours à leur joie, pour tirer chapeau bas à cette nouvelle prouesse des diables verts qui ont ajouté à leur tableau de chasse l’une des meilleures équipes du monde.

A Casablanca, la bouillante, l’atmosphère était plutôt calme, paisible, presque une ville fantôme au début de match. L’effervescence, l’ébullition, les embouteillages que connaissent les principales artères ont cédé la place au calme. Ca ressemblait au moment de rupture du jeûne au mois de Ramadan.

Les inconditionnels du Raja mais aussi les autres casablancais ont, une heure bien avant le coup de départ de la rencontre, assiégé, saturé les cafés où les prix de consommation, synonyme d’un siège, ont même doublé.

Mais tôt sitôt le coup de sifflet final donné à Marrakech, c’est le branle-bas de combat, l’éruption. Le tout Casablanca envahi par des centaines de milliers de fans, sur les deux roues ou en voitures, jeunes drapés des couleurs de leur équipe favorite ou en familles qui vont, dans les habituels concerts de klaxons, sillonner les principales artères, vivre, pour certains, une nouvelle nuit blanche de liesse après celle de samedi dernier.

Dans le Derb Soltane, fief du Raja, et particulièrement dans l’avenue de Béni Mguild où pullulent les commerces d’équipements sportifs et des maillots de clubs, les drapeaux, casquettes et autres fanions verts s’arrachaient comme des petits pains alors que dans la place jouxtant des Sraghnas, aux Derbs Bouchentouf, Fokara et Kabir, Sidi Moumen, Bernoussi, Hay Hassani, Ain Chock, partout dans la métropole les supporteurs des diables verts entonnaient sans retenue, sans se lasser les chants pour glorifier leurs géants, leurs supermen.

Les mêmes scènes de joies, de marées humaines ininterrompues se produisaient, comme des répétitions interminables, loin d’être lassantes, dans les différents quartiers de la métropole avec les longues processions de véhicules dans une ambiance bon enfant.

Bendirs, darboukas, vuvuzela, taarija, tous les moyens étaient bons pour chanter, pour animer cette nuit, fêter, dans une euphorie générale, les leurs qui, à force de mental et de volonté de cœur, ont empoché cette victoire en demi-finale, une première pour le ballon rond marocain.

La jubilation est d’autant plus grande que les coéquipiers du capitaine Mohcine Moutouali ont déjoué tous les pronostics, enlevé la qualification avec tout le mérite qu’il se doit, tous les honneurs et surtout ont réussi de la plus belle des manières à gagner, treize années après, le deuxième duel du Raja contre une équipe brésilienne après la défaite (0-2), en 2000, contre les Corinthians qui allaient remporter, par la suite, le trophée de l’édition inaugurale du Mundialito.

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